Lorsqu’une famille nous contacte, Marine ou Olivier sont les premiers interlocuteurs pour l’organisation d’obsèques. Ils sont conseillers funéraires… ou plutôt accompagnants funéraires, car pour nous, il ne s’agit pas seulement de « vendre » un service. Il s’agit d’accompagner, c’est à dire, guider les familles dans leurs choix avec la plus grande transparence sur les options possibles.

Ce sont nos célébrants laïques qui accompagnent ensuite les familles, cette fois, sur la préparation de leur cérémonie. Bien sûr, dans le cas où celles-ci souhaiteraient une célébration religieuse, c’est l’officiant de leur choix qui opèrera, nos célébrants sont alors « simplement » maîtres de cérémonie.

Dans le cas d’un accompagnement laïc, l’une des premières fonction du célébrant est d’être « chef d’orchestre » : il veille au contexte (le temps, le lieu, l’assemblée, il fait le relais avec les autres professionnels), il est garant de l’ordre de la cérémonie, il introduit et facilite toutes les interventions, la musique et les gestes de congés, et il soutient les proches par sa présence, son écoute et sa disponibilité. Bien qu’il soit « garant du cadre », il ne cherche pas à faire à la place des familles, plutôt à créer une cérémonie avec les familles mais au plus près de leurs croyances et de leurs aspirations.

« Une cérémonie sur mesure est authentique lorsqu’elle est respectueuse de la personnalité, des valeurs, et des désirs explicites du défunt. Elle doit tenir compte aussi du besoin de paix chez les endeuillés. Malgré cela, « sur mesure » ne signifie pas « tout ce que l’on veut ». (Gordon-Lennox, 2011)

Son expérience lui permet d’avoir du recul sur la réalité, et de ce qu’il est possible de faire ainsi que du cadre légal à respecter.

La principale différence entre un célébrant laïque et un maître de cérémonie, c’est l’attention au processus rituel de la cérémonie. Par la qualité de sa présence, ses questions, ses propositions et ses reformulations, il accompagne les familles dans la recomposition de ces liens, modifiés par la séparation. De ce fait, il est un interlocuteur capable d’opérer la mise en sens et d’accompagner symboliquement cette séparation. En tant que professionnel du rituel il offre à la peine « un « contenant », où elle pourra se déployer en sécurité » (Gordon-Lennox, 2011). Le métier de célébrant laïque demande donc une palette de compétences complexes, notamment une écoute sensible, une connaissance du milieu funéraire, et une grande créativité afin de permettre cette mise en sens. Le métier de célébrant reste un métier d’expérience.

Offrir un accompagnement de qualité implique un investissement important de la part du célébrant laïque. Concrètement, il passe en moyenne 1H45 en entretien avec les familles, et 5h à la préparation de la cérémonie. Celle-ci consiste en la rédaction d’un hommage, même court il répond aux questions des familles, la préparation du déroulé, la relecture de textes etc.

L’accompagnement symbolique et plus largement psychologique adapté est crucial afin de créer les conditions d’un processus de deuil apaisé (Gordon-Lennox, 2011 ; Gouzien et Riquier, 2018).

La coopérative funéraire Syprès a choisi de mettre le métier de célébrant laïque au cœur de son offre d’accompagnement aux obsèques, et d’ouvrir un chantier R&D sur ce sujet avec l’intention de contribuer au renouvellement de rites, et de consolider les compétences pour un accompagnement empathique, singulier et approfondi avec les familles.

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Par Pauline B.