Texte rédigé par Margo, photos Antoine Pirog

Après les mots d’introduction d’Edileuza et d’Anne-Laure,
après les chants des Femmes de la Terre,
après le morceau de Bach joué par le violoniste Adrien,
après les lectures des textes de littérature de Valérie,
il y a eu un temps de silence proposé à chacun et chacune en hommage aux défunt-e-s durant le confinement


Durant ce temps suspendu, je regardais la fontaine des 3 Grâces.
Je regardais cette eau ruisseler.
Je la regardais comme on regarde la pluie pendant un orage, en me disant : « à un moment donné, le rideau d’eau va s’éclaircir, le bruit du ruissellement va s’apaiser, la masse compacte va se transformer en gouttelettes et faire des plics et des plocs de plus en plus espacés comme des bruits de pas qui s’étirent si loin qu’on ne les perçoit plus. »

Mais non.
Le flot de la fontaine est continu, incessant, éternel…
La mort impacte les gens de manière continue.
Elle est incessante (sauf dans les fictions philosophiques de l’auteur portugais, José Saramago).
La mort est éternelle. 


La mort a eu un temps d’écoute ce soir là.


Une pensée particulière pour Thierry, le fils d’Hélène, morte du COVID à l’Ephad, tout comme 15 autres résident-e-s de cet établissement de l’agglomération bordelaise où le personnel soignant peine à se remettre.